L’article d’aujourd’hui dérive un peu par rapport aux sujets habituels. L’espace « comptoir » est bien là pour ça après tout 🤣 ! Dériver, c’est le bon terme pour parler des déchets pas si lointains au-dessus de nos têtes qui s’accumulent au fil du temps.
Depuis de nombreuses années, l’être humain a voulu voyager au-delà de notre atmosphère comme pour oublier son existence réelle, à la recherche de l’infini et de sa compréhension. Comme si comprendre le vide qui nous entoure nous rapprocherait un peu plus de nous même. Dans cette quête de l’immensité, l’homme signe son passage de ses déchets, qui voudrait venir nous voir avec une planète dans cet état ?
Nous avions parlé d’Elon Musk et de ses satellites dans un autre article et malgré tout ce que l’humanité envoie dans le ciel, quand on regarde au-dessus de nos têtes, l’espace semble vide. Après tout, de ce que l’on sait, une grande partie du volume de l’univers est un vide inhabitable.
Vide, pas tellement, sur l’orbite terrestre elle-même (pas si loin de nous), le réseau américain de surveillance spatiale dénombre plus de 21 000 débris spatiaux de plus de 10 cm de diamètre. Ils estiment aussi qu’il y aurait environ 500 000 débris spatiaux de plus d’un centimètre de diamètre et des dizaines de millions de débris plus petits. Bref, c’est un beau foutoir là-haut et au vu du rythme à laquelle nous envoyons des satellites, ça ne risque pas de s’améliorer.
Il est important à noter qu’en raison des vitesses élevées des objets en déplacement en orbite terrestre, même de petits morceaux de débris spatiaux peuvent causer de graves dégâts. Les fenêtres de la navette spatiale ont souvent dû être remplacées en raison de dommages causés par des collisions avec des débris de moins d’un millimètre. Certains satellites ont d’ailleurs été détruits par des débris spatiaux.
En 2009, le défunt satellite de communication militaire russe Cosmos 2251 est entré en collision avec le Motorola Iridium 33 en état de marche, détruisant les deux satellites. En 2013, un satellite russe à télémétrie laser, BLITS, a dû abandonner sa mission en raison d’un changement inattendu de son orbite. Le coupable? Un morceau du satellite météorologique chinois Fengyun-1C, qui avait été délibérément détruit en 2007 par l’armée chinoise lors d’un test antisatellite. D’après le réseau américain de surveillance spatiale, la destruction de ces trois satellites, Fengyun-1C, Cosmos 2251 et Iridium 33, a créé près de 60 % des débris spatiaux.
Que peut-on faire pour nettoyer l’espace ? Les agences spatiales et les entreprises qui lancent des satellites ont pris des mesures telles que la désorbitation des satellites lorsque leurs missions sont terminées. Des tests de technologies pour réellement enlever les débris spatiaux en capturant des morceaux avec un filet ou un harpon ont été réalisés. Les projets comme Starlink de SpaceX (4 409 satellites) et Kuiper d’Amazon.com (3 236 satellites), qui augmenteraient considérablement le nombre de satellites en orbite, ont dû inclure des plans d’atténuation des débris spatiaux lors de la demande d’approbation des organismes de réglementation.
Est-ce suffisant ? L’avenir le dira, mais une chose est sure c’est un problème qui va prendre de plus en plus d’ampleur et il faudra bien trouver des solutions !
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