Alors que l’actualité autour de VMware ESXi est bouillante depuis le rachat par Broadcom, Proxmox est devenu un bon moyen d’éviter les surcouts. La dernière mise à jour nous montre encore une fois que ce projet à de l’aplomb et qu’il peut devenir la référence concernant la virtualisation. Alors quelles sont les nouveautés ?
La dernière version de Proxmox Virtual Environment (Proxmox VE 8.2) est sortie le 24 avril 2024 et apporte plusieurs nouveautés et améliorations. On notera une première avancée pour récupérer le marché perdu de Vmware après son rachat avec la mise à disposition d’un nouvel assistant d’importation pour migrer les invités directement depuis d’autres hyperviseurs ! Cela vous permettra de vous connectez-vous à d’autres hyperviseurs à l’aide de leurs API publiques et de migrez directement les invités vers Proxmox 🤯. La première implémentation concerne VMware ESXi et on se doute de la raison 😉.
La version 8.2 de Proxmox est toujours basée sur Debian Bookworm (12.5) mais intègre le noyau Linux 6.8 par défaut, offrant des améliorations en matière de performances, de sécurité et de prise en charge du matériel. QEMU quant à lui passe en version 8.1.5 et apportera une meilleure prise en charge des machines virtuelles, notamment pour les GPU et les périphériques USB.
Proxmox fournira désormais un outil permettant de préparer un ISO pour une installation complètement automatisée. L’ISO préparée récupèrera tous les paramètres requis pour l’installation à partir d’un fichier de réponses.
Du côté du système de fichier et de la sauvegarde, le système de fichiers ZFS est mis à jour vers la version 2.2.3, ce qui offre une meilleure stabilité et des performances améliorées. ZFS qui est le système de fichier repensé pour les besoins d’aujourd’hui et sur lequel je vous ferai un article 👌 ! Du côté de la sauvegarde, lors de la création d’une sauvegarde d’une VM en cours d’exécution, la sauvegarde peut être lente et peut ralentir les performances d’entrée/sortie (IO) de la VM. Proxmox propose le fleecing qui permet de réduire cet impact en utilisant un stockage local rapide comme tampon pour les blocs de données. Au lieu d’envoyer chaque bloc directement vers la cible de sauvegarde lente, la machine hôte Proxmox stocke temporairement ces blocs dans un espace de stockage local dédié au fleecing (plus rapide). Une fois la sauvegarde terminée, les blocs sont transférés de l’espace de fleecing vers la cible de sauvegarde plus lentement, sans affecter les performances de la machine virtuelle.
En terme de sécurité, l’implémentation du pare-feu Proxmox basée sur nftables est en marche. La nouvelle implémentation est écrite en Rust et est destinée à remplacer à l’avenir le pare-feu actuel basé sur l’éternel iptables. Le passage à nftables améliorera la robustesse mais n’est pas opérationnel pour le moment. Le pare-feu nftables est fourni en tant qu’aperçu technologique pour recueillir les commentaires de la communauté et doit être activé manuellement si vous voulez le tester.
La dernière version de Proxmox inclut également de nombreuses autres améliorations, telles que la prise en charge améliorée du démarrage sécurisé, des mises à jour du système de gestion des haute disponibilités (HA) et des améliorations des performances de sauvegarde et de restauration. Vous pouvez retrouver le détail en anglais sur la roadmap ici.
Si l’article vous a plu et si vous aimez mon travail, n’hésitez pas à le partager et/ou faire un don en suivant ce lien :
