Le monde de l’IA a bien évolué et l’époque des modèles linguistiques dépasse désormais la simple « production de texte » . Le véritable défi aujourd’hui ? « Concevoir, organiser, réaliser » . C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit Kimi K2 Thinking, le tout nouveau modèle open-source proposé par Moonshot AI, élaboré en tant qu’agent de réflexion capable d’enchaîner des centaines d’interactions d’outils, de naviguer, de programmer et de raisonner et tout ça mieux que les autres. En tout cas c’est comme ça qu’il est présenté.
Kimi K2 Thinking en bref
Kimi K2 Thinking est la version « thinking agent » du modèle K2 de Moonshot AI. Selon les données de Moonshot AI, il peut exécuter jusqu’à 200 à 300 appels d’outils séquentiels sans intervention humaine, tout en conservant une cohérence dans le raisonnement. Le contexte est très large : jusqu’à 256 K tokens, ce qui permet de gérer des documents très volumineux, des workflows complexes, ou des chaînes de raisonnement longues. Le modèle utilise une architecture « Mixture of Experts » (MoE) avec un total d’environ 1 trillion de paramètres, mais environ 32 milliards activés par requête, ce qui permet de rester relativement efficace. Une caractéristique technique remarquable : la quantification native en INT4, permettant un gain d’environ ×2 en vitesse d’inférence, tout en conservant des performances ultra-compétitives.
En clair : ce modèle n’est plus simplement « GPT-like » mais « agent-like » , capable de naviguer, de composer, de réfléchir, d’appeler des fonctions, de coder et d’itérer rapidement et avec une meilleure précision. Il a tout l’air de faire passer ChatGPT et les autres pour des modèles obsolètes (j’exagère un peu).

Pour évaluer un tel modèle, il ne s’agit plus seulement d’évaluer la réponse mais surtout quel raisonnement a-t-on suivi ? quel outil a-t-on appelé ? quel raisonnement en retour ?. Et sur ces critères, Kimi K2 Thinking affiche des chiffres impressionnants :
- Sur le benchmark Humanity’s Last Exam (HLE) avec outils, le score annoncé est de 44,9.
- Sur le benchmark agentique de recherche web BrowseComp avec outils, le score est de 60,2.
- En codage (benchmark SWE‑Bench Verified avec outils), un score de 71,3 % est mentionné.
Bref, c’est un compétiteur qui n’est pas le meilleur dans toutes les catégories mais qui globalement obtient une moyenne bien supérieur. Au-delà des chiffres, ce que retiennent les retours utilisateurs (j’ai vu ça sur un Reddit) : « il reste cohérent même après 200-300 appels d’outils » , ce qui était difficile pour les modèles précédents. Ces résultats confirment une tendance : les modèles agentiques (raisonnement + outil + chaîne) remportent de plus en plus de batailles, particulièrement pour des tâches longues ou composites.
Cependant, attention à certains points. Comme d’habitude on ne fait pas confiance à ce genre d’outils. Même un modèle « agentique » n’est pas magique : si la donnée de base est mauvaise, ou les outils mal branchés, la chaîne peut dériver.
Pour ceux qui veulent essayer cet outil pour voir ce qu’il a dans le ventre ça se passe via la plateforme Kimi.com. Le modèle est bien open-source, il est publié sur Hugging Face sous licence modifiée MIT, ce qui permet usage, modification, distribution mais avec certaines mentions requises en usage commercial. Comme pour tout modèle open-source, vous pouvez héberger en Europe pour garantir latence et conformité. L’avantage open-source est justement ce contrôle.
Kimi K2 Thinking représente une avancée majeure dans le développement des modèles d’IA : il ne s’agit plus simplement de « répondre » mais de « réfléchir, planifier, agir » . N’oubliez pas : la technologie est puissante, mais ce sont vos processus, votre supervision et votre expertise qui feront la différence.
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