Les 4T de Dorfman

Gestion de risque, les 4T de Dorfman

Allez aujourd’hui on va parler un peu projet, ça faisait longtemps. La gestion des risques est un élément crucial de la gestion de toute organisation, grande ou petite. C’est un indispensable pour les chefs de projet. Cela implique d’identifier les menaces potentielles, d’évaluer leur impact possible et de mettre en œuvre des stratégies pour atténuer, éviter ou accepter ces risques. Une méthode largement reconnue pour gérer efficacement les risques est les 4T de Dorfman. Cette approche offre un modèle simple mais néanmoins efficace pour gérer différents types de risques à travers quatre réponses possibles (d’où les 4T).

Avant de nous plonger dans le vif du sujet, il est important de bien comprendre l’importance et l’utilité de la gestion de risque. La gestion des risques est un processus d’identification, d’évaluation et de gestion des risques. L’idée est de minimiser un maximum l’impact que pourrait avoir un risque sur un projet, une infrastructure ou même une entreprise. Selon la norme ISO 31000, une norme internationale de premier plan, la gestion des risques vise à aider les organisations à établir un cadre pour faire face à l’incertitude, protégeant ainsi leur santé opérationnelle mais aussi financière​.

Une gestion efficace des risques peut faire la différence entre une entreprise/un projet prospère et une entreprise/un projet qui lutte pour survivre.

Les 4T de Dorfman

Les 4T de Dorfman pour la gestion des risques proposent quatre réponses distinctes pour faire face aux risques. Chaque approche correspond à une méthode différente pour faire face aux menaces en fonction de leur nature, de leur probabilité et de leur impact potentiel.

Les 4T de Dorfman

1. Tolérer

La première option est de tolérer le risque. Cela signifie l’acceptation du risque sans prendre de mesures actives pour l’éliminer ou l’atténuer. Cette stratégie est généralement choisie lorsque le coût pour s’occuper du risque est trop important​.

Par exemple, supposons qu’une petite entreprise dispose d’une seule pièce qui fait à la fois office de bureau d’accueil et de salle serveur. Cela signifie que les serveurs physiques sont accessibles aux personnes extérieures. L’investissement nécessaire pour aménager une nouvelle pièce dédiée aux serveurs, sécurisés par une porte verrouillée, pourrait être jugé trop coûteux.

Cependant, garder en tête que tolérer un risque comporte ses dangers. Si le risque se matérialise, les dégâts pourraient être bien plus importants que prévu. Un piège courant ici consiste à sous-estimer la probabilité ou la gravité du risque, ce qui entraîne de graves conséquences à long terme.

2. Transférez

Transférer un risque implique de déplacer son impact vers une autre partie, par exemple via une assurance ou l’externalisation de certaines activités à haut risque.

Par exemple, de nombreuses entreprises souscrivent des offres Cloud, transférant ainsi le risque d’incendie, d’inondation, de panne électrique …

Toutefois, transférer un risque ne signifie pas qu’il disparaît complètement. L’organisation d’origine doit toujours superviser les performances du tiers pour garantir que le risque est géré efficacement. Il faut bien se couvrir derrière un contrat solide pour éviter les surprises.

3. Traitez

Le traitement du risque, souvent appelé atténuation des risques, implique de prendre des mesures directes pour réduire soit la probabilité qu’un risque se produise, soit la gravité de son impact. Il s’agit peut-être de l’approche la plus proactive des 4T de Dorfman et elle est essentielle pour les risques qui ne peuvent être tolérés ou transférés​.

Par exemple, une entreprise peut mettre en place un firewall pour réduire la possibilité d’intrusion sur un réseau mais le risque existe toujours.

Il est a noté que le traitement d’un risque ne l’annule pas et assez souvent vous vous retrouvez face à des risques qui ne peuvent pas s’annuler et que vous serez obliger de seulement atténuer.

4. Terminer

Parfois, la meilleure façon de gérer un risque est simplement d’y mettre fin en le rendant inactif. Il s’agit d’une solution drastique mais efficace, généralement utilisée lorsque le risque est trop grave pour être toléré, transféré ou traité et quand c’est possible.

Par exemple, si vous une de vos applications contient une faille zeroday et bien vous pouvez terminer ce risque en mettant en place le patch proposé par le constructeur (s’il existe).

Pour ceux qui aiment la lecture (en anglais), je vous mets le lien (affilié) vers le livre dans lequel j’ai découvert les 4T de Dorfmann ici. Une gestion efficace des risques offre de nombreux avantages aux entreprises, allant de la protection financière à la sauvegarde de leur réputation. En adoptant les 4T de Dorfman, vous allez améliorer et faciliter la prise de décision. En effet, comme vous avez pu le voir, c’est simple. Le choix de tolérer, transférer, traiter ou terminer un risque dépend de divers facteurs, notamment de la gravité du risque et de sa probabilité d’arriver. Bref, c’est un super outil, pas très connu, mais que je trouve très pratique. Vous en pensez quoi ?

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